L’histoire des voitures françaises reconstruites est un voyage fascinant entre le passé et l’innovation, résultat de la reconstruction d’anciennes voitures de banlieue et express du PLM (Paris-Lyon-Méditerranée), initialement construites avec des caisses en bois, puis revêtues d’acier pour en améliorer la résistance. Bien que la structure d’origine, y compris les suspensions, les systèmes de freinage et les boîtes d’essieux, ait été conservée, ces voitures ont subi une transformation significative, modernisant de nombreux aspects.
Les châssis d’origine ont été équipés de chauffage électrique en complément du chauffage à vapeur traditionnel, garantissant ainsi un plus grand confort aux passagers. Les intérieurs ont également été rénovés, avec l’introduction de sièges en moleskine, un revêtement plastique texoïde qui a amélioré la durabilité et le confort. Cependant, sur certaines voitures de troisième classe, les banquettes en bois ont été conservées, en hommage au design d’origine.
L’un des principaux atouts de cette reconstruction est l’adoption de nouvelles caisses entièrement métalliques, qui suivent quatre configurations différentes. Les différents types de voitures sont répartis en 4 variantes, avec deux longueurs de châssis, pour s’adapter à diverses exigences de transport :
1. Mixte Fourgon, avec châssis long (C4 Dtm, B4 Dtm)
2. Voitures avec 7 fenêtres par face, châssis long (A7 tm, A3B4 tm, B3C4 tm)
3. Voitures avec 8 fenêtres par face, châssis long (B8 tm, B8 tmf)
4. Voitures avec 6 fenêtres par face, châssis court (C6 tm, B6 tm)
Les trois premiers types de voitures disposent d’un couloir central, tandis que la quatrième est équipée d’un couloir latéral, une différence structurelle qui a marqué l’époque.
### Époques historiques
Les voitures se distinguent également selon différentes époques, chacune caractérisée par des détails techniques et stylistiques spécifiques :
– Époque IIIa (1953-1956): Durant cette phase, les voitures appartenaient au régime des 3 classes, avec une prédominance de la traction à vapeur et une partie du réseau sud-ouest et sud-est alimentée par l’électricité.
– Époque IIIb (1956-1966): Marquée par la suppression de la troisième classe, cette phase voit l’introduction de la traction Diesel, en plus de la vapeur et de l’électricité.
– Époque IV (1966-1978): Caractérisée par le marquage UIC, qui a accompagné les voitures jusqu’à leur retrait définitif à la fin des années 70.
### Définition des couleurs
Chaque époque n’a pas seulement marqué des changements techniques, mais aussi esthétiques. Couleurs, marquages, inscriptions et équipements spécifiques variaient selon la période, définissant ainsi le caractère distinctif de chaque voiture, tout en conservant leur structure de base.
Une évolution qui a su marier le respect de la tradition avec le besoin de modernité, faisant de ces voitures une icône du transport ferroviaire français.
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